Fin juillet 2019, une dépêche AFP sème le trouble dans la tête des gens en ce qui concerne la place de la cigarette électronique dans notre société.

Assurant d'un avis tranché de l'Organisation Mondiale de la Santé sur la question, cette dépêche annonce sans détours :

« La cigarette électronique est incontestablement nocive pour la santé ».

Très vite propagée partout par le biais des médias et de la presse écrite, elle donne lieu à une terrible campagne anti-vape, truffée de fake news ou au mieux d'information très approximative.

Aaah enfin ! L'OMS l'affirme, « l'ecigarette est nocive », on peut se gargariser de cette formule enfin très limpide.
Il faut la détruire !!

De nombreux spécialistes en tabacologie se sont ainsi livrés à des commentaires indignes, avançant de prétendues preuves scientifiques d'une nocivité bien cachée depuis des années, inventant même des substances contenues dans les e liquides, comme la présence d'éthylène glycol (de l'antigel donc !) ou même les goudrons qui seraient générés par les pauvres atomiseurs des mods électroniques !

Indignes est un bas mot. Il mériterait d'être bien plus senti pour répondre à ces détracteurs lâchés dans leur visible volonté de détourner les gens de la vape sans se soucier un seul instant des dégâts bien réels causés par le tabac.

Il aurait pourtant suffi à l'AFP de vérifier la source de son information pour s'apercevoir de la sublime supercherie savamment nichée dans ce titre accrocheur attestant de la nocivité d'un dispositif électronique disponible depuis plus d'une décennie désormais.

En effet, en creusant un peu, les journalistes auraient très vite découvert qu'il ne s'agissait en rien d'une préconisation de l'OMS mais de la volonté de nuire d'un certain lobby, usant et abusant l'Organisation Mondiale de la Santé pour faire passer un message très spécifique, mais surtout, infondé et mensonger.

Des financements qui posent question


Car ce rapport présenté comme une source d'information incontestable émanant de l'OMS a en fait été financé par des fonds privés, en l'occurence la fondation Bloomberg Philanthropies.

Et les journalistes d'investigation auraient alors été surpris d'apprendre qu'à la tête de cette fondation se trouve Michael Bloomberg, huitième fortune mondiale et ex-maire de New York... et féroce détracteur de la vape depuis des années.

Bloomberg Philantropies

Ils auraient alors noté que si Michael Bloomberg se bat depuis toujours contre le tabac, il créé l'amalgame avec la cigarette électronique et la considère tout aussi nocive de par ce fameux effet passerelle supposé, convaincu que 60% des vapoteurs sont vapo-fumeurs et que le vapotage intoxique la jeunesse avant de la conduire au tabac.

Mais plus grave encore, Michael Bloomberg n'a pas appris à faire la moindre distinction entre le tabac chauffé proposé par l'industrie du tabac - qui lui, n'est pas moins nocif que le tabac - et les e liquides dédiés à la cigarette électronique qui, eux, sont dénués de tabac.


Il s'est donc lancé dans une croisade contre la vape au même titre que sa lutte contre le tabac tout en piétinant joyeusement la réduction des risques pour la santé.

Dans cette confusion, ce puissant contributeur s'est cru en droit de s'exprimer en lieu et place de l'OMS, affirmant une nocivité non avérée par une quelconque étude scientifique mais seulement tablée sur sa seule idéologie, si ce n'est son seul fantasme.


La preuve se trouve dans la formulation même de la dépêche envoyée aux agences de presse intitulée :

« Les cigarettes électroniques sont incontestablement nocives pour la santé »

Et le contenu réel du rapport:

« L’OMS a consulté en profondeur et résumé toutes les preuves que l’on a actuellement sur les ENDS (ecigarette), et nous constatons que les preuves sont, à ce jour, non concluantes. »

Puis :

« Le taux de risque spécifique associé aux ENDS (e cigarette) n’a pas encore été déterminé de manière conclusive. »


En trois phrases, tout et son contraire mais manifestement, le journalisme d'investigation n'a plus le vent en poupe...

L'Organisation Mondiale de la Santé est-elle encore crédible ?


L'OMS semble avoir un terrible problème que l'on pourrait qualifier de conscience.


Nombre de ses préconisations sont issues d'études et rapports émanant de fonds privés.

Des puissants groupes de l'industrie pharmaceutique à Bill Gates en passant par les milliardaires des quatre coins du monde, comment peut-on encore garantir son indépendance lorsqu'on épluche la liste de ses contributeurs ?

fonds privés OMS

Les conflits d'intérêts semblent prendre le dessus sur la volonté initiale de prendre soin de la santé humaine.

Nous avions déjà relevé ce problème majeur en 2014 sur le blog externe d'Arom-Team au sujet de l'OMS


En 2010, le Parlement Européen a ordonné une enquête, sommant l'organisation de fournir une transparence publique sur un « Triangle d’or » de la corruption thérapeutique entre l’OMS, l’industrie pharmaceutique et les chercheurs universitaires ayant conduit à une alerte mondiale sur la grippe porcine.

La création pure et simple d'une fausse pandémie ayant bénéficié à l'industrie pharmaceutique aux dépens de la santé humaine...

En 2019, l'OMS est toujours en recherche constante de financements privés pour assurer son bon fonctionnement.
Mais le prix à payer est-il celui de son intégrité ?

La complicité des médias


Cette dépêche de l'AFP a généré un déferlement de désinformation médiatique.

Les journaux télévisés – et notamment le service public – n'ont pas manqué de propager des mensonges éhontés, comme la présence de monoxyde de carbone et de goudrons dans les liquides de cigarette électronique (voir la vidéo capture de Vap'You ci-dessous).



Comment donc sont-ils parvenus à trouver du monoxyde de carbone et des goudrons dans un dispositif ne contenant pas de tabac et n'étant soumis à aucune combustion ?
Mystère et boule de gomme...


Au final, cet épisode estival, nouvel assaut aveugle contre la cigarette électronique pour mieux l'étouffer encore, ne reflète que le mal dont souffre notre société, corrompue par les intérêts financiers et dominée par le mensonge.

Il reste que 78000 personnes meurent chaque année en France des dommages pour le coup réels causés par le tabac.


Le message envoyé aux fumeurs qui souhaiteraient sortir du tabac en essayant l'ecigarette, sa résistance sans tabac et sa vapeur sans combustion, est clairement qu'il ne faut même pas essayer d'en finir avec le tabagisme !


Ressources:

- Communiqué des associations de défense Aiduce et Sovape

- Communiqué de presse de la Fivape


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