Les arômes sont très utilisés dans la cigarette électronique.
Attractifs dans les e liquides, ils sont souvent décriés pour une éventuelle toxicité par inhalation.
Des études scientifiques ont été conduites et concluent à des opinions divergentes.
Les arômes utilisés dans la cigarette électronique sont des arômes alimentaires
Des doutes persistent sur leur toxicité par inhalation
Le risque majeur se trouve dans les aldéhydes qui les composent
Les études scientifiques se multiplient sans toutefois parvenir à une conclusion tranchée
Les mélanges d'arômes ne sont pas étudiés quand ils sont la base des e liquides
Parfum cigarette électronique
Depuis le début de l'année 2018, des articles sur le danger de la cigarette électronique et par ricochet, la dangerosité des arômes pour e liquide, circulent dans les médias.
Mais qu'en est-il exactement ?
Existe-t'il des saveurs plus dangereuses que d'autres lorsqu'on choisit un e liquide aromatisé ou lorsqu'on confectionne soi-même son liquide de cigarette électronique ?
Nous allons essayer d'y voir plus clair sur la nocivité potentielle de certaines saveurs et démêler quelques nœuds de ce problème récurrent dans la vape en disséquant les points suivants:
- Les études sur les arômes utilisés dans les produits de la cigarette électronique
- Les études de l'université de Rochester
- Le point sur la dangerosité des arômes
- Doit-on avoir peur des arômes dans les e liquides ?
- La méthodologie des études
- Et si on parlait de la cigarette ?
- Eliminer les arômes dangereux de la vape
- Polémique sur cannelle et menthol
- Les dernières études scientifiques sur les saveurs
Existe-t'il des études sur la toxicité des arômes utilisés dans les produits de la cigarette électronique ?
C'est sûr, vous n'avez pu rater les titres accrocheurs de nombreux sites évoquant l'alerte des chercheurs sur la nocivité éventuelle des arômes utilisés dans la vape.
Il n'y en a pas eu qu'une seule, on vous rassure.
Depuis 2015, les études sur la toxicité des arômes destinés à la cigarette électronique s'enchaînent.
- Les chercheurs de l'Université d'Harvard avaient testé 51 arômes pour y déceler la présence de diacétyle, d'acétoïne et de pentanédione.
Résultat, ils avaient détecté la présence d'au moins une de ces substances sur 47 des 51 produits testés.
L'alerte fut ainsi donnée en 2015 en ce qui concerne le diacétyle et sa potentielle implication dans le déclenchement de sévères maladies respiratoires...loin d'être prouvée comme vous pouvez le découvrir dans notre article sur le diacétyle.
- La même année, un essai émanant de l'Université de Rochester conclut que certains arômes endommagent les cellules épithéliales des souris, avec mention spéciale pour la cannelle, les arômes fruités et sucrés.
L'alerte relayée dans les médias est ainsi lancée : le vapotage endommage les poumons.
- En 2017, l'Université du Kentucky teste 55 composants d'arômes sur des cardyomyocites, cellules musculaires cardiaques, et pointe du doigt les saveurs agrumes, cannelle et clous de girofle pour conclure à leur potentielle nocivité sur le cœur, posant ainsi une question de méthodologie sur laquelle nous reviendrons.
- Puis l'Université de Virginie publie une nouvelle analyse sur les effets de six parfums de l'ecigarette sur des têtards, concluant que certains avaient développé une fente labio-palatine, aussi connue sous le nom de bec de lièvre.
Nous apprenions alors que 20% des têtards exposés à des arômes de framboise, amande, caramel, vanille, biscuit et crème viennoise présentaient un bec de lièvre, et jusqu'à 70% pour ceux ayant été soumis à des arômes de céréales, baies, crème et citron.
On vous laisse libre appréciation sur cette expérimentation fort utile pour les tétards qui n'en reviennent toujours pas !...
- En 2018, l'Université de Rochester publie une nouvelle étude dans laquelle les chercheurs notent une réaction inflammatoire significative sur les monocytes (globules blancs), cellules spécifiques du système immunitaire, au contact des arômes de vanille, cannelle et beurre ainsi que certains mélanges.
Que penser des études de l'Université de Rochester ?
Loin de nous l'idée de minorer les conclusions des études ci-dessus évoquées mais on ne peut qu'être interloqué lorsqu'on fait le listing des études menées par l'université de Rochester sur les e-cigarettes.
A ce jour et au fil de chacune des études menées, ses chercheurs sont parvenus à la conclusion que :
- la cigarette électronique et ses arômes endommagent les gencives et les dents
- la cigarette électronique et ses arômes endommagent les poumons
- la cigarette électronique et ses arômes ont un impact sur le système immunitaire
- la cigarette électronique et ses arômes ont un impact sur la cicatrisation
On peut s'étonner de tant d'intérêt dans la recherche sur les aromes et liquides de vapotage.
Mais pas tant que ça en fait...
En fait, on apprend qu'en 2014, l'université de Rochester a reçu un budget de plus de 2 millions de dollars pour mener une série d'études sur les e-cigarettes et leurs produits.
On pourrait se réjouir d'un tel investissement pour s'assurer de la sécurité de cette alternative au tabac si ce budget n'avait pas été attribué par la FDA (Food and Drug Administration – autorité de santé américaine) dans le but de mettre en place une réglementation basée sur des recherches méthodiques.
De là à comprendre que le Dr Irfan Rahman, à l'origine de la plupart de ces études ces 4 dernières années par le biais de son Rahman Lab, soit quelque peu tendancieux lorsqu'il conclut :
« Actuellement, les arômes ne sont pas réglementés, et les noms des produits sont séduisants, des noms de bonbons, de gâteaux, de roulé à la cannelle et de mélanges mystérieux, qui attirent les jeunes.
Nos découvertes montrent que les arômes e-liquide peuvent et doivent être régulés et que les e liquides doivent avoir une liste descriptive de tous les ingrédients.
Nous exhortons les organismes de réglementation à agir pour protéger la santé publique. »
Superposer ses déclarations et la réglementation stricte que souhaite imposer la FDA aux e-liquides en interdisant les saveurs sucrées, type bonbon, cannelle et café, jugées trop attractives pour la jeunesse, serait certainement faire preuve d'une certaine insolence !
On ne se le permettra pas mais... les deux études majeures sur les arômes publiées en un an émanent d'une université subventionnée par la FDA qui poursuit son programme de régulation de la cigarette électronique aux USA et semble trouver l'appui des chercheurs mandatés.
Sur le site de l'université de Rochester, l'équipe du Dr Irfan Rahman se réjouit du partage de sa dernière recherche dans les médias, publiant même des statistiques de diffusion:
" Actuellement, l'article a été vu plus de 16 500 fois (en une seule journée) et plusieurs sources d'information ont écrit des articles et en ont rendu compte à travers le monde. ", peut-on lire.
Mission accomplie.
Les arômes e liquide sont-ils dangereux ?
Si nous avons le droit de faire quelques "glissades" sur les études émanant de l'université de Rochester, il reste que les alertes sur certains arômes ont réellement existé.
En 2013, le programme Clearstream Life conduit par les Dr Romano et Farsalinos pour Flavour Art avait révélé une légère cytotoxicité de l'arôme café à concentration maximale.
Aujourd'hui, le Dr Farsalinos, cardiologue investi dans la recherche sur la cigarette électronique, bien que fervent défenseur de la diversité des saveurs disponibles pour permettre au plus grand nombre d'adopter la vape, met tout de même en garde et invite les vapoteurs à doser leur e liquide avec modération lorsqu'ils le font eux-mêmes et ne pas abuser de la puissance de leur mod électronique tant que les données sur les arômes ne seront pas étayées.
Doit-on avoir peur des arômes dans les e liquides ?
A l'heure actuelle les études ne sont pas assez documentées pour être formelles et permettre d'exclure tel ou tel arome cigarette electronique.
Mais le peu que nous savons nous éclaire sur la façon de gérer les appréhensions.
Ce que les recherches mettent en lumière ne sont pas les goûts eux-mêmes.
Il ne rime à rien d'affirmer que l'arôme vanille, cannelle ou café est potentiellement nocif pour le vapoteur.
Il serait plus juste de déterminer quel composant constituant un arôme cannelle, vanille ou café peut être potentiellement nocif.
Prenons par exemple, l'arôme vanilla custard originel de The Perfumer's Apprentice.
Sa composition exacte révélée par le fabricant est :
- propylène glycol
- vanilline
- alcool benzylique
- ethyl vanilline
- pipéronal
- benzoate de benzyle
- maltol
- acetoine
- acétyl propionyl
- butyrine
Au jour d'aujourd'hui, nous savons que dans cette composition, l'acétyl propionyl et l'acétoine seront éliminés par précaution, faisant partie de la famille des dikétones, tout comme le diacétyle précédemment évincé de nos liquides et arômes.
C'est ce que Perfumer's Apprentice (et la plupart des fabricants, voir l'arôme Vanilla Custard v2 Capella) a fait en proposant une seconde version de cet arôme custard épurée de ces deux composants.
Maintenant, si les chercheurs doivent alerter sur le potentiel danger d'un arôme vanille, ne devraient-il pas évoquer ici la vanilline, l'ethyl vanilline et le pipéronal qui donnent à cet arôme son goût vanille ?
De la même façon, s'ils doivent alerter sur un parfum cigarette électronique cannelle, ne devraient-ils pas plutôt évoquer le cinnamaldéhyde?
Le risque majeur des arômes se trouve dans les aldéhydes qui les composent.
Et les résultats d'études soumises jusqu'à ce jour ne peuvent se contenter de stipuler qu'il faut éliminer des arômes fruités ou crémeux mais quels aldéhydes précis contenus dans un arôme présentent un risque réel, à quelle dose et selon quelle utilisation.
A l'exception du Dr Farsalinos et de Flavour Art, aucun essai n'est venu préciser quels sont les aldéhydes indésirables dans un liquide e cigarette.
arome cigarette electronique
La méthodologie des études
Par ailleurs, les recherches se heurtent bien souvent à une méthodologie discutable lorsqu'il s'agit d'un gout cigarette electronique.
La plupart sont menées sur des souris, parfois même des tétards (!), en les exposant à de la vapeur produite par des machines à fumer.
Elles se veulent alarmistes tout en ne reproduisant pas les conditions réelles de l'utilisation de l'ecigarette.
Et lorsqu'on sait qu'il suffit d'une résistance en surchauffe ou d'une mèche mal imbibée pour produire des substances toxiques, on peut questionner les scientifiques sur la véracité de leurs affirmations.
Quant à la dernière étude de l'université de Rochester, des cellules sont exposées aux diacétyle, cinnamaldéhyde, acetoine, pentanedione, o-vanilline, maltol et coumarine à différentes doses.
Nous ne sommes même pas dans un environnement lié à la cigarette électronique avant que des e liquides aromatisés et sans nicotine non identifiés soient à leur tour testés dans la foulée.
Ce simple essai permet aux auteurs de conclure que certains eliquides présentent un potentiel danger à forte concentration.
Est-ce à dire que les arômes alimentaires auxquels nous sommes régulièrement confrontés sans même être vapoteur sont dangereux pour la santé à forte concentration ?...
Parallèlement, en mars 2018, le Dr Farsalinos publie les résultats de ses derniers essais sur la présence d'aldéhydes dans la vapeur d'ecigarette en test réel avec des e liquides aromatisés et non-aromatisés et conclut :
« Les e-cigarettes testées ici émettent de très faibles taux d'aldéhydes. Certains arômes peuvent contribuer aux émissions d'aldéhydes, mais les taux sont minimes.
Des méthodes validées doivent être utilisées lors de l'analyse des émissions de cigarettes électroniques. »
Son étude démontre que les eliquides aromatisés produisent une émission de formaldéhyde, acetaldéhyde et acroléïne de 79 à 99.8% inférieure à la fumée de cigarette et également inférieure au taux d'aldéhydes contenu dans l'air que nous respirons quand de précédentes alertes dénonçaient la présence de ces substances toxiques potentiellement cancérigènes.
Aucun média n'a fait écho de cette étude à ce jour, pas même ceux qui avaient titré dans le monde entier "la cigarette électronique est cancérigène".
Quels sont les composants de la cigarette ?
Les arômes de la cigarette électronique sont montrés du doigt. Ils sont dangereux, toxiques, risquent de déclencher des maladies irréversibles. La cigarette électronique est dangereuse !
Oui mais bon voilà, procède-t-on à de telles alertes quand on sait que la cigarette tabac si généreusement mise à disposition de tous au grand plaisir de l'administration fiscale contient :
- des fruits, du rhum, de la réglisse, du menthol, de la vanilline, du caramel, de l'ethyl maltol, de l'ethyl vanilline, de la vanille, du café, du citron, de la coriandre, du clou de girofle, de l'orange, de la cannelle, du cumin, du gingembre, de la noix de muscade, du citron...
297 arômes identifiés dans le tabac. Aucune alerte en vue...
Comment éliminer les arômes dangereux pour le vapoteur ?
Encore une fois les alertes concernant les arômes ne constituent pas un argument définitif.
A défaut d'études approfondies sur l'impact de certains aldéhydes sur la santé, on ne peut éliminer tel ou tel goût.
Et quand bien même nous saurions quel(s) aldéhyde(s) est problématique, d'autres éléments tels son dosage dans l'arôme, sa dilution dans le e-liquide, le seuil de température à ne pas franchir... devraient également être précisés pour obtenir une évaluation de son seuil réel de nocivité.
Bien sûr, nous appelons vivement à la modération.
Ne fabriquez pas un e liquide en ajoutant 40 ou 50% d'arôme ! Ayez plutôt la main légère, évitez la surchauffe.
Cannelle et e-liquide menthe danger
Suite à la parution d'une nouvelle analyse dans le Journal of the American College of Cardiology en mai 2019, soulignant le risque cardio-vasculaire des e liquides sur les cellules endothéliales notamment engendré par la cannelle et le menthol, le Dr Farsalinos publie un contre-argumentaire.
Il met en évidence un problème de méthodologie dès lors que les e liquides sont testés sous leur forme liquide et non vaporisée.
Ce léger détail pose d'autant plus problème que seule la dégradation provoquée par la chaleur de la vaporisation pourrait avoir de potentiels effets néfastes.
Il liste également les bienfaits du cinnamaldehyde, composant de la cannelle, pour la santé humaine, et notamment ses effets protecteurs - anti-oxydant, anti-inflammatoire, anti-cancéreux, antiseptique.
Il conclut en insistant une nouvelle fois sur la méthodologie et l'utilisation des e liquides sous leur forme liquide, insistant sur le fait que le cinnamaldehyde trouvé dans un liquide de cigarette électronique n'est pas différent de celui trouvé dans l'alimentation et que les conclusions de ces chercheurs pourraient bien s'appliquer à la cannelle dans l'alimentaire si les vertus de cette épice n'étaient déjà connues.
Gout Cigarette Electronique
Et les études scientifiques sur les arômes e liquide se multiplient
Une étude menée par Konstantinos E. Farsalinos - Département de cardiologie, Centre de chirurgie cardiaque d'Onassis, Grèce – et George Lagoumintzis - Laboratoire de biologie moléculaire et d'immunologie, Grèce – publiée dans le Harm Reduction Journal le 25 juillet 2019 procède à une évaluation des principaux arômes utilisés dans les liquides de cigarette électronique disponibles en Europe.
Cette synthèse fait écho à une autre analyse émanant de Constantine Vardavas, un épidémiologiste médical spécialisé dans les méthodes de recherche pour la lutte anti tabac, publiée dans l'European Respiratory Journal sous le titre de :
« Des irritants pour les voies respiratoires dans les liquides de recharge pour cigarettes électroniques disponibles dans neuf pays européens: une menace pour la santé respiratoire? »
Le Dr Vardavas concluait après analyse de 122 échantillons de e-liquides européens à la présence de nombreux additifs irritants, tels le methyl cyclopentanolone, l'acétyl pyrazine, l'ethyl vanilline, le menthol.
La dernière étude émanant du Dr Farsalinos qui nous intéresse ici a été conduite en contestation de la méthodologie appliquée par le Dr Vardavas pour parvenir à ses conclusions.
Mener des recherches scientifiques dans le contexte de la vape
La méthodologie reprochée au Dr Vardavas est d'avoir évaluer les seuils de toxicité des substances en se basant seulement sur la classification pré-établie de l'European Chemicals Agency et en procédant à une analyse simple, tablant sur des liquides mono-arôme et un dosage maximal de la saveur.
Or, les vapoteurs savent bien qu'ils utilisent la plupart du temps des mélanges d'arômes.
Les conclusions du Dr Farsalinos reposent donc sur des mélanges d'arômes dilués dans propylène glycol et glycérine végétale pour obtenir un e liquide avec dosage maximal de chaque composant aromatique.
Les produits chimiques évalués sont :
- menthol : goût menthe
- ethyl maltol : goût caramélisé
- linalool : goût boisé
- methyl cyclopentenolone : goût caramel noisette
- β-Damascone : goût fruité
- ethyl vanilline : goût vanille
- β-Ionone : goût fruité
- acétyl pyrazine : goût torréifié
- α-Ionone : goût fruité
- ethyl hexanoate : goût fruité
- 2,5 dimethylpyrazine : goût chocolat noisette
- α-Damascone : goût fruité
- 3,4 Dimethoxy-benzaldehyde : goût vanillé
- Limonene : goût citron, agrumes
Tous ces composés chimiques sont classés sans danger pour la santé humaine mais irritants, pour certains pour la peau, d'autres pour les yeux ou le système respiratoire.
Une risque environnemental est également noté pour certains.
Les analyses menées par le Dr Farsalinos et son équipe démontrent que seul le methyl cyclopentenolone présente une réelle menace à très haute concentration.
Le methyl cyclopentenolone est un additif alimentaire, exhausteur de saveur et de douceur à large spectre, présentant une odeur dominante de caramel ajoutant des notes sirop d'érable, sucre brut, ou donnant un goût caramélisé avec des nuances noisette à une préparation.
Comment évaluer un e liquide?
La recherche menée par le Dr Vardavas avait noté la présence de 246 saveurs et additifs différents dans les 122 échantillons d'eliquide.
Mais le Dr Farsalinos note que sans précision sur leur concentration, il est impossible de les évaluer correctement.
Au final, il souligne qu'utiliser le cadre règlementaire sur la sécurité des produits alimentaires ne permet pas d'affirmer qu'un produit e cigarette est ou n'est pas nocif, qu'il faut continuer à l'évaluer dans un cadre propre à son utilisation réelle.
Les chercheurs doivent surtout étudier la production de la vapeur et l'éventuelle dégradation thermique des produits lors de leur vaporisation et non tester des produits sous forme liquide.
Les conclusions de cette étude sur les arômes
« En conclusion, une analyse d’évaluation des risques fondée sur le cadre réglementaire de l’UECLP a révélé qu'un seul des produits chimiques aromatisants ajoutés dans les liquides de cigarettes électroniques était présent à un niveau suffisamment élevé pour pouvoir être classé comme toxique sur la base du cadre réglementaire de l’Union Européenne.
Pour le reste, les concentrations rapportées étaient de loin inférieures à celles nécessaires pour être classées comme toxiques.
Il est important qu'un cadre réglementaire approprié surveille la composition et la qualité des produits de cigarette électronique disponibles sur le marché et garantisse le respect des normes appropriées.
Une telle surveillance toxicologique des liquides de la cigarette électronique peut être utile pour identifier, éliminer ou correctement diluer les composés potentiellement nocifs dans le cadre des pratiques réglementaires standard.
La simplicité relative de la chimie des e-liquides et des aérosols de cigarette électronique rend cette méthode réalisable dans la pratique, alors qu’elle est totalement invraisemblable pour les produits du tabac combustibles. »
Et finalement
La multitude d'articles qui se succèdent au sujet des arômes ne sont pas viables au moment où la FDA tente de les faire disparaître du marché américain, prétendant qu'ils sont un attrait pour la jeunesse et une passerelle pour de futurs fumeurs.
Bien sûr, il est préférable d'inviter un jeune à fumer du tabac plutôt que de le tenter avec un goût de fraise tagada dans un liquide de cigarette électronique en misant sur la réduction des risques !
A moins qu'il soit encore plus malin de faire disparaître les e-liquides aromatisés pour que les fumeurs n'entendent plus jamais parler de ce mystérieux engin qui fait de la vapeur et peut éventuellement se substituer à la cigarette pour celui qui veut arrêter de fumer...
Pour aller plus loin :
- Une évaluation complète de la cigarette électronique en 2022
- Le point sur le diacétyle dans les e liquides
Ressources :
Classification de la toxicité des composés aromatisants
Etude de Constantine Vardavas
Université de Rochester 2015
Université de Rochester 2016
Université de Rochester 2018
Université du Kentucky 2017
Université d'Harvard 2015
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